Qu’est-ce qu’une espèce invasive ?

Une espèce exotique envahissante (EEE) est une plante ou un arbre non indigène dont l’introduction (volontaire ou non) provoque une menace pour les écosystèmes, la biodiversité, l’économie ou la santé.

En Bretagne, de nombreuses plantes sont classées « invasives avérées » ou « invasives potentielles ».

Les espèces invasives les plus courantes dans le Morbihan

Voici quelques-unes des espèces végétales envahissantes déjà recensées dans le Morbihan, ainsi que les moyens les plus couramment utilisés afin de les éliminer :

Les plantes terrestres et de jardin échappées

Renouée du Japon (Reynoutria japonica)

Plante vivace aux tiges creuses ressemblant au bambou, la renouée du Japon forme de vastes colonies impossibles à éradiquer sans méthode rigoureuse.

• Où la trouver : bords de rivières, zones humides, talus routiers.

• Impact : elle étouffe toute autre végétation et déstabilise les berges.

• Élimination : le bâchage étanche sur 2 à 3 ans est la seule méthode efficace. Éviter toute coupe ou déplacement de terre, car le moindre fragment de racine peut repousser.

Buddleia de David (Buddleja davidii)

Très apprécié pour ses fleurs, le buddleia produit des millions de graines qui colonisent les friches et carrières.

• Où : bords de route, talus, voies ferrées.

• Impact : concurrence les espèces locales et perturbe la régénération naturelle.

• Élimination : coupe avant floraison puis arrachage complet des racines. Un suivi annuel est nécessaire.

Laurier-cerise (Prunus laurocerasus)

Souvent utilisé en haie, le laurier-cerise est très invasif dans les sous-bois.

• Où : jardins, zones boisées, talus ombragés.

• Impact : appauvrit la biodiversité et empêche la lumière d’atteindre le sol.

• Élimination : arrachage manuel ou mécanique des souches, puis broyage. Ne pas laisser de rejets.

Griffe de sorcière (Carpobrotus edulis)

Plante grasse rampante venue d’Afrique du Sud, elle recouvre le sable en empêchant toute autre végétation.

• Où : littoral, falaises, dunes (Presqu’île de Rhuys, Quiberon).

• Impact : déstabilise les dunes et modifie la flore côtière.

• Élimination : arrachage manuel en profondeur et évacuation des débris (ne pas composter).

Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana)

Grande graminée ornementale, reconnaissable à ses plumeaux blancs.

• Où : zones littorales, jardins, friches.

• Impact : disperse ses graines à des kilomètres et s’impose rapidement.

• Élimination : coupe avant floraison, puis dessouchage complet. Détruire les panicules pour éviter la dispersion.

Ailante glanduleux (Ailanthus altissima)

Surnommé “arbre du ciel”, il pousse vite et repousse après coupe.

• Où : zones urbaines, friches, routes.

• Impact : libère des substances toxiques qui bloquent la croissance d’autres plantes.

• Élimination : dessouchage profond et suivi sur plusieurs années pour épuiser les rejets.

Robinia faux-acacia (Robinia pseudoacacia)

Arbre à croissance rapide, souvent utilisé pour le bois ou les haies.

• Où : bords de champs, forêts claires.

• Impact : modifie le sol et empêche les essences locales de se régénérer.

• Élimination : coupe + broyage et surveillance des repousses.

Baccharis halimifolia

Originaire d’Amérique, cet arbuste envahit les marais côtiers.

• Où : Golfe du Morbihan, zones humides.

• Impact : supprime les habitats d’oiseaux et modifie la salinité des sols.

• Élimination : arrachage mécanique avant floraison puis broyage des résidus.

Les plantes aquatiques envahissantes

Jussie (Ludwigia grandiflora, L. peploides)

Une des espèces les plus envahissantes en France.

• Où : étangs, rivières calmes, canaux.

• Impact : bloque la lumière et asphyxie les milieux aquatiques.

• Élimination : arrachage manuel complet (y compris les racines), suivi d’un contrôle biannuel.

Myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum)

Forme des tapis denses sous l’eau.

• Où : fossés, zones humides, canaux.

• Impact : concurrence la flore aquatique et réduit la biodiversité.

• Élimination : extraction mécanique complète et assèchement temporaire des zones infestées.

Élodée du Canada (Elodea canadensis)

Très courante dans les bassins.

• Où : étangs, plans d’eau, rivières lentes.

• Impact : favorise l’eutrophisation.

• Élimination : retrait mécanique régulier et exportation hors site.

Crassule de Helms (Crassula helmsii)

Petite plante aquatique très résistante.

• Où : bassins ornementaux, fossés, mares.

• Impact : forme des nappes étanches qui empêchent toute autre croissance.

• Élimination : bâchage noir étanche sur plusieurs semaines et interdiction de rejet dans la nature.

Pourquoi intervenir rapidement ?

• Ces plantes prennent rapidement le dessus sur la végétation locale, réduisent la biodiversité et modifient les milieux naturels.

• Sur les terrains privés (jardins, haies), leur développement peut rendre l’entretien plus cher et plus complexe.

• L’inaction peut entraîner des coûts importants à terme, et la nécessité d’un traitement plus lourd.

Méthodes d’élimination efficaces

Arrachage manuel/mécanique

Extraction complète de la plante et de ses racines lorsque c’est possible.

Bâchage ou blocage de la lumière

Après coupe ou tonte, poser une bâche pour empêcher la lumière et limiter la repousse.

Suivi et prévention

• Couper avant la floraison pour éviter les graines.

• Mettre en place un suivi annuel.

• Remplacer par des essences locales non invasives.

Gestion des déchets

Évacuer ou broyer les plantes arrachées pour éviter qu’elles ne se ressèment.

Conclusion

La lutte contre les espèces invasives est un enjeu local majeur dans le Morbihan. Agir tôt, faire appel à un professionnel, et prévenir la repousse sont les clés du succès. Pour garantir la santé de vos espaces verts et la biodiversité, ne laissez pas l’envahissement gagner.

En cas de besoin, un expert de chez Raynal Élagage se déplace gratuitement afin de réaliser une expertise et un devis clair